On a pu assister vendredi soir et samedi soir à la rencontre d’un des virtuoses de la nouvelle génération et d’une œuvre majeure de la musique Baroque. Alexandre Tharaud, auréolé de son prix de soliste de l’année aux victoires de la musique classique de l’année dernière, face au clavier de son piano pour interpréter les Variations Golberg de Bach popularisé par l’interprétation de Glenn Gould. Un superbe programme qui a séduit le public tarbais venu remplir le Théâtre des Nouveautés pour deux soirées qui s’annonçaient comme exceptionnelles. Et la promesse a été tenue !
« Les Variations Goldberg sont un véritable monument » a prévenu Laurent Carle, venu donner au public les clefs nécessaire pour comprendre toute la richesse de ces 30 variations qui enchaînent les variations autour de l’Aria qui introduit l’œuvre. Trente variations libres, fugues et canons vont ensuite se multiplier pour former l’édifice, selon une construction très mathématique comme les aime Bach. Mais dès qu’Alexandre Tharaud ouvre les fameuses variations, toute cette théorie est portée, peut-être même emportée, par la puissance de l‘interprétation. La complexité de la structure laisse la place à la beauté et à la limpidité de l’exécution. Un peu plus d’une heure de concert qui sonnent comme la circulation dans un monument qui deux siècle et demi après avoir été écrit se montre sous les doigts d’Alexandre Tharaud encore plein de vigueur et de malice. On se régale !