On a vu Proximity

Leur précédent spectacle avait marqué les mémoires tarbaises. Held, c’était un photographe qui shoote sur scène pour décomposer le mouvement de danseurs. Le spectacle de l’Australian Dance Theatre de Garry Stewart présenté mardi était dans le même esprit en associant la vidéo de Thomas Pachoud aux danseurs de la compagnie. Proximity permet de voir la danse dans des configurations habituellement impossibles. Une vidéo créée en temps réel qui nous permet de voir les danseurs par dessus pour une chorégraphie au sol qui échappe enfin à la gravité. Des images répétées pour que le danseur sur scène se retrouve au cœur d’un véritable ballet de corps identiques. Des déplacements décomposés pour rendre visible ce que le mouvement a de plus fugitif. Ou au contraire une composition qui associe les danseurs avec leur image mêlée à des effets vidéo pour former des tableaux qui évoquent l’évolution de l’homme ou Le radeau de la méduse de Géricault. L’interaction entre la vidéo et les neuf danseurs de l’Australian dance Theatre ouvre vers des possibles multimédias qui semblent infinies et qui démultiplie le plaisir de voir de la danse.