Pipit Farlouz

C’est avec une formule bien composite, comme le chantait Serge Gainsbourg, que les six Pipit Farlouz font entendre leur musique sur les scènes des Hautes-Pyrénées

4 des 6 Pipit Farlouz au Tiers-lieu de Bagnères-de-Bigorre/ Stéphane Boularand (c)Bigorre.org

Les percussions de Damien, la basse de Juliane, la trompette de Sébastien, la batterie de l’autre Damien, des claviers de Adrien, l’accordéon de Henri. En quelques concerts des Pipit Farlouz, depuis le premier à l’Alamzic, ces 6 drôles d’oiseaux se sont fait remarquer sur les scènes des Hautes Pyrénées avec un savoureux cocktail de groove bien reggae, de puissance dans la veine du rock fusion, de la chaleur des musiques latines et d’un je ne sais quoi de musique française alternative. Le tout accompagné de textes aussi fort par leur musicalité que par le message qu’ils délivrent. Rencontre avec une partie du groupe qui a répondu collégialement à nos questions.

D’où vient ce cocktail musical ?

Ca vient de plein d’endroits différents, de plein de personnes différentes. Et donc forcément ça donne des styles différents. On ne calcule pas à se dire. On aime les musiques du monde, on va jouer du rock, du reggae, du funk, de la bossa. Vient ce qui vient. On parle de tropical rock riddim post fanfare.

Comment en êtes-vous arrivé la ?

On est 5 sur les 6, qui viennent de La fanfare du fond du bus. Quand le projet s’est terminé, on est quelques-uns avoir voulu continuer. Juliane est arrivée avec sa basse sur une session. C’est une autre formule parce que musique amplifiée mais on retrouve la section rythmique avec les deux Damien, Seb à la trompette, Adrien qui faisait la grosse caisse se retrouve aux claviers. Henri qui faisait du soubab est à l’accordéon. Ça s’est calé sur quelques mois après la fin de la fanfare. Avec la fanfare on ne faisait que des reprises, et on a eu envie de créer quelque chose à nous. En toute modestie, avec le niveau qu’on a, avec ce qu’on porte.

Pourquoi donner au groupe un nom d’oiseau menacé ?

Le pipit farlouse, on se disait qu’on ne le connaissait pas, qu’il n’avait pas de chance de s’appeler comme ça, et qu’en plus il était en voie de disparition. SI on apprend son nom, on apprend à l’aimer, on apprend à les apprécier. Donc c’est en hommage au pipit farlouse qui chante très fort, qu’on entend mais qu’on reconnaît peu. Mais c’est important pour nous donc on peut danser pour eux.

Comment composez-vous ?

On a gardé le rythme de jam à l’Alamzic. On tient à remercier le Cartel parce qu’on a un outil de travail à Bagnères. Ca part d’une ligne de basse, d’un truc à la trompette ou au synthé, d’un texte de Damien. On fait des jams, on ne calcule pas et à un moment un truc un peu magique se passe, on sent que ça prend. Et on repart de ces moments-là et on arrive à monter des morceaux. Et on a testé la formule en jouant ici au tiers-lieu sur une scène ouverte qui a donné un morceau Mort pour la planète.

Les textes sont importants ?

En fait, même quand on pense qu’on va faire un morceau musical, les textes finissent par venir. Les textes pour faire entendre des questions qui nous touchent. On a un écologue, des architectes, on travaille pour l’écoconstruction. Des thématiques de nos vies, des engagements, des émotions qu’on met en musique comme on le sent. Notre premier morceau annonçait la couleur déjà, en parlant de luttes, en défendant les activistes et toutes les personnes dans le monde qui ont été tuées en défendant l’environnement. Et le pipit farlouse.

Pipit Farlouz ou Pipit Farlouse ?

Attention à la confusion entre les Pipits Farlouz et Farlouse. Deux groupes différents aux noms homophones. Les Pipits des Hautes-Pyrénées, c’est les Pipit Foulouz, le groupe de 6 musiciens de tropical rock riddim. Le Pipit Farlouse, lui vient d’Ariège. Un trio accordéon, clarinette et trompette qui joue dans tout le sud-ouest un répertoire dansant de musiques du monde.

« On vient tout juste d’avoir un contact avec les Pipits Farlouse, ceux d’Ariège. On a choisi le meme nom sans le savoir. Il faudrait qu’on se rencontre et qu’on fasse un concert ensemble ! »

/ ©Bigorre.org / publié le

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