On a vu Les enfants de Jéhovah

C’est une histoire très intime que le metteur en scène belge Fabrice Murgia nous a proposé au Parvis mardi soir. Avec « les enfants de Jéhovah ». Ca commence par le visage d’un petit garçon projeté sur un rideau. Un visage innocent que le gros plan rend presque monstrueux. Aussi monstrueux que le regard des adultes sur cet enfant qui parle avec une extrême simplicité de plaisir, de tous les plaisir. Est-il encore innocent ou déjà coupable ? Coupable de quoi ? Autant de question que le spectacle de Fabrice Murgia va explorer au travers de l’histoire de son père enfant d’une famille « vendue contre du charbon » par l’Italie à la Belgique des mines. Un exode vu au travers des yeux d’un enfant qui grandit dans une famille de témoins de Jéhovah qui pense que la punition divine approche et qu’ils seront les seuls à échapper à l’apocalypse. Un spectacle troublant qui mêle théâtre et vidéo pour nous proposer une de plongée entre intimité et introspection dans l’univers de Fabrice Murgia. Mais tout passe si vite ! Une petite heure de spectacle qui nous laisse à peine le temps d’entrer dans cet univers coupable. Et déjà le spectacle est terminé. On reste un peu frustré de ne pas avoir été plus loin dans une exploration qui promettait d’être intense et riche en émotion.