Le public est venu en masse au Parvis mardi soir pour écouter Véronique Sanson. Un concert de près de deux heures qui a permis de découvrir les morceaux de « Plusieurs lunes », son dernier album, et de retrouver les succès des années 70 et 80. Premier constat, la voix est toujours présente. Ensuite, sa coupure avec un couteau de cuisine qui a fait craindre l’amputation d’un pouce n’est plus qu’un désagréable mais lointion souvenir. Elle est sur scène en pleine possession de ses moyens ! On retrouve Véronique Sanson telle qu’on la connue ou telle qu’on l’imagine en écoutant ses albums live enregistrés à l’Olympia en 76, 85 ou 89.
Les trente années passées ne semblent avoir rien changé. Une partie des musiciens étaient déjà comme Dominique Bertram à la basse ou Basile Leroux à la guitare. On retrouve ce fameux mélange d’influences qui fait la personnalité de Véronique Sanson. De la chanson française évidemment, mais aussi l’esprit rock de l’époque ou elle vivait aux Etats-Unis avec Stephen Still, du blues aussi, sans oublier une touche de musique latino. Elle passe ainsi de l’intimité d’un « comme je l’imagine » joué au piano, à l’énergie pop et cuivrée de « Rien que de l’eau ». Les chansons les plus récentes côtoient les anciens standards sans vraiment apporter de nouveautés, mais le cocktail est servi avec une belle énergie et beaucoup de générosité.
Alors même si Véronique Sanson donne le sentiment d’être une artiste qui peine à trouver un nouveau souffle artistique, le public tarbais a pris du plaisir à retrouver intacte et bien vivante cette icone rebelle des années 70. Au delà des inconditionnels qui auraient été conquis de toute façon, sa présence scénique, son énergie et la communication qu’elle établit avec le public arrivent à emporter l’enthousiasme du public. Et tout le monde sera debout à la fin du concert.