Maigre public mardi soir au Parvis pour La vita ferma, deuxième opus du cycle italien entamé superbement avec Emma Dante jeudi dernier. Trois actes, trois comédiens et trois heures de spectacle pour observer de l’intérieur la relation entre un père, sa fille et une mère qui va disparaître. Une configuration tragique aussitôt dynamitée par la précision de l’écriture et la fulgurance de la mise en scène de Lucia Calamaro qui joue du flux de mots et de l’humour. Un flux continu de mots encore plus sonore avec cette pièce en italien surtitré et un humour à la confluence de l’esprit du Romain Gary des Mangeurs d’étoile, de La vie est belle de Roberto Benigni et de Nanni Moretti qui maintien à une distance salutaire l’insoutenable dureté de la réalité faite d’empathie, d’oubli, de remords, de regrets. Un spectacle qui fait la part belle à une sensibilité à fleur de peau et surtout à une temporalité vacillante entre la dynamique de l’instant présent et la langueur de cet instant compris entre la vie normale et la mort. Entre la brièveté de l’action et l’infinie longueur de cet accompagnement.
La vita ferma - Le Parvis (Ibos)
Belle et longue chronique d’une mort annoncée au Parvis
Par Stéphane Boularand@bigorre_org / ©Bigorre.org / spectacle vu le Monday, October 9, 2017 / publié le Wednesday, October 11, 2017
Artistes
- Lucia Calamaro (Texte et mise en scène)
- Riccardo Goretti (interprète)
- Alice Redini (interprète)
- Simona Senzacqua (interprète)