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Nanie Bai

Nanie Bai, une auteure bouillonnante et prolifique

Nanie Bai

Nanie Bai

Onze livres parus en moins de deux ans. A côté de son métier d’infirmière et de sa vie de famille, c’est a un rythme effréné que Nanie Bai construit à coup de séries de livres un univers éclectique qui va de la fantasy des quatre tomes des Chroniques de Dunia, au steampunk qui associe époque victorienne et futurisme avec « Aquilon » en passant par les livres qui font du bien comme Un debut d’éternité ou son dernier livre paru La théorie de la plante verte sorti il y a à peine deux mois. Sans oublier la trilogie des Prime Blood, « Last Blood » et « Ever Blood » Rencontre avec une auteure localement discrète qui s’ouvre sans réserve sur son écriture et qui partage avec un plaisir manifeste.

Onze livres en deux ans, un métier d’infirmière et une famille avec trois enfants. Comment faites-vous ?

C’est paru comme ça, mais en fait j’ai commencé à écrire en 2012. J’ai fini le premier Dunia en 2018 et après c’est parti. C’est vraiment besoin urgent d’écrire. Il y en a qui font du footing, qui vont aller jardiner. Moi j’ai besoin d’écrire. Je ne suis pas bien au bout d’un moment si j’arrive pas à me dégager au moins une journée sur 15 jours. Comme je suis infirmière libérale, j’ai des journées de repos en semaine. Les enfants sont à l’école, mon mari au travail. Et j’ai une belle journée pour écrire devant moi. J’ai besoin de m’évader. Pas d’écrire son mon travail. Il faut que je m’évade, c’est pour ça que je fais beaucoup de littérature de l’imaginaire et quand je ne fais pas de l’imaginaire je fais des trucs comme les deux feel good « un début d’éternité » et « la théorie de la plante verte » qui vient de sortir.

Vous allez de la fantaisie au steampunk et sur d’autres chemins. C’est un éclectisme qui se cherche ou un éclectisme revendiqué ?

Je n’ai aucun genre. Je me mets aucune étiquette et je refuse de me brider c’est-à-dire qu’à partir du moment où j’ai une histoire, je l’écris. Enfin ce n’est même pas moi qui l’écris, c’est le personnage qui écrit. Vous savez il y a deux sortes d’écrivains. Les architectes qui vont se lancer dans l’écriture avec le plan et les sous plans. Toutes l’histoire déjà tracée et ils n’ont plus qu’à rédiger. Moi, je suis une jardinière. J’ai un personnage fort et une scène de départ. Je commence à écrire ma scène sans savoir ce qui se passera deux pages après. Comme si je me mettais devant la télé. Et je me surprends moi-même comme pour le troisième roman de la saga blood ou je me suis arrêté plusieurs ou me demandant ou j’allais !

Et il y a vos deux romans « un début d’éternité » et « la théorie de la plante verte » qui sont beaucoup plus personnels.

« Un début d’éternité », je pense que je l’ai beaucoup écrit pour moi. Vis-à-vis de mon boulot. Il parle du deuil, de la résilience, des chemins de vie, des guides. Je l’ai écrit pour moi pour réussir à me détacher un petit peu de mon boulot. Et « La théorie de la plante verte », je l’ai sorti en quinze jour après une crise de peur de l’abandon de mon petit dernier adopté au Vietnam. J’étais toute la journée et la nuit j’avais besoin. Il fallait que je le sorte. C’est des livres qui ont vraiment leur place en autoédition parce que je ne serais pas prête à les partager avec un éditeur.

Par ou commencer à lire Nanie Bai ?

Laissons l’auteure elle-même répondre : S’ils aiment rire et pas trop la littérature de l’imaginaire où on va dans d’autres mondes je peux leur conseiller blood parce que c’est sur la terre avec une femme bien humaine. Bon il y a une histoire de vampires mais c’est pas du tout glauque c’est pas du tout gore. Pour ceux qui aiment plutôt les littératures riches en émotions, je pense plutôt à un début d’éternité. Peut-être suivi par la théorie la plante verte. L’éclectisme des livres de Nanie Bay permet de trouver la bonne entrée pour chacun !

Propos recueillis par / ©Bigorre.org / publié le

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