Avec le transfert au bâtiment 103 du site de l’Arsenal, c’est une nouvelle dimension qui est donnée au service des archives de Tarbes. « Notre mission est de collecter et de conserver les documents bien sur, mais aussi de communiquer et de les valoriser » confirme Monique Certiat, conservatrice des lieux. Et la visite des archives montre que les nouvelles installations sont à la hauteur des ambitions, avec un espace pédagogique, une agréable salle de lecture et des salles de conservation dument climatisées et sécurisées.
Il restait à marquer l’inauguration ! C’est chose faite avec l’exposition « Archives-Mémoire » qui propose une approche artistique de l’histoire du bâtiment. Une initiative du Groupe de Recherche de l’Atelier de Créativité de Marie-Hélène Cabanes. « C’est un groupe qui rassemble sept plasticiens, un compositeur et un chorégraphe. Monique Certiat était venue nous voir lors de l’exposition que nous avions faite au Pari il y a deux ans. C’était le début d’une collaboration qui abouti aujourd’hui à cette exposition sur l’histoire de ce bâtiment qui a été construit en 1869 par Fould pour être un magasin à tabac, qui a fait parti de la cartoucherie, du GIAT et qui est maintenant un bâtiment d’archives »
Deux années de collaboration pour produire les œuvres qu’on peut voir dans l’exposition. Comme celle de Michelle Renault-Castells. « J’ai travaillé sur un évènement de la mémoire familiale : sur mon père Henri Castells qui a eu l’honneur d’être celui qui à hisser les couleurs sur la place de Verdun à la libération de Tarbes. C’est un fait inscrit dans les archives, on le voit au milieu de la photo de l’événement ! ». C’est avec un travail sur tissu que Michelle Renault-Castells évoque cette mémoire. Un mélange d’images qui évoque ce père qui à combattu à 20 ans, le sang versé et la tristesse d’avoir perdu des camarades de combat.
On poursuit l’exposition. Les autres artistes ont eux aussi travaillé sur le thème : Marie Mairet sur du textile qui tisse des liens entre le passé et le présent, Monique Pages sur les feuilles de tabac qui rappellent les origines du bâtiment, Ghislaine Sipié qui sculpte un bloc issu d’un mur abattu lors de l’aménagement du site, Julie-Marie Mena sur son identité de tarbaise, Claudine Uzé-Deswarte qui dessine Tarbes sur fond de documents d’archives. Autant d’artistes passionnés et passionnant à écouter parler de leur travail. Il ne reste qu’à aller au « 103 », entre l’avenue d’Alsace Lorraine et le nouveau cinéma pour découvrir ces nouvelles archives mises en valeur par l’exposition.