On a vu Vortex

Le dispositif scénique est le même que l’Après-midi d’un foehn présenté au jeune public le matin même. Deux pièces du Cycle du vent de la compagnie nantaise Non Nova programmées par Le Parvis qui jouent avec un courant d’air créé par des ventilateurs placés tout autour d’une scène circulaire installée au Centre Léo Lagrange de Séméac pour nous proposer une exploration d’une troisième dimension ouverte par le flux ascendant. Mais après une dizaine de minutes identiques ou des petits danseurs en plastique échappent à la gravité pour nous offrir un ballet aérien, Vortex prend un tout autre dimension, bien plus profonde et personnelle que le spectacle jeune public. Quand Phia Ménard se débarrasse d’une seconde peau c’est sur chemin de sa quête d’identité qu’elle nous invite à la suivre. Un chemin fait de douleurs, d’interrogations et d’une libération qui nous offre une heure d’un spectacle très touchante, comme si la force du vent qui souffle sur la scène permettait de révéler les forces intérieures qui animent une la belle personnalité de Philippe Ménard devenu Phia. Un spectacle qui atteint une rare intensité.