Vous dites voir fait ce disque "comme un couillon avec ma guitare et trois fois rien au clavier" dans votre maison du Finistère. Est-ce dans l'instantané que vous exprimez le mieux ?
C’est une phrase qui a été prélevée dans une conversation. En fait il y a beaucoup de travail derrière cet album. Quand Albin de la Simone et Jean-Baptiste Brunhes sont arrivés chez moi, j’avais déjà les chansons prêtes et on s’est mis à trois au travail, à la maison car je revendique de pouvoir faire les choses au pays, sans avoir à passer par Paris. Avec les moyens actuels ont peut échapper au fait que tout soit centralisé !
Vous avez beaucoup écrit pour d'autres ces dernières années. Ça vous donne plus de plaisir que la scène ?
Le plaisir de trouver une chanson pour quelqu’un, c’est génial. Comme celui d’être dans la salle et d’entendre Stephan Eicher ou Johnny chanter un texte qu’on a écrit. Ca remet dans une position d’artisan, et pas de chanteur de variété avec tout ce que ça peut comporter d’horrible ! Mais la scène est aussi du plaisir. Ca a été 18 ans de douleur, mais depuis 2 ou 3 ans c’est une véritable jubilation. J’ai découvert récemment à me sentir bien après un concert, à trouver qu’on a été cohérent, qu’on a donné de la joie, qu’on a une utilité sociale. Surtout actuellement. Il y en a qui tenaient un crayon, nous avons une guitare ou une batterie.
Il y a beaucoup de villes moyennes dans votre tournée. Vous aimez particulièrement ces villes à taille humaine ?
On a fait les grandes villes à l’automne. Mais c’est vrai que j’aime les villes moyennes, comme Brest. C’est des villes qui s’appréhendent rapidement, c’est fabuleux ! Il suffit d’aller au centre-ville pour en ressentir la pulsation. Et en plus, venir à Tarbes est assez particulier car c’est retrouver le coin de mon grand frère qui est installé ici !