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Mercedes Tormo

Mercedes Tormo, le théâtre chevillé au corps

Elle a tenu tous les rôles au théâtre. Celui de passeuse de passion comme enseignante de l’option théâtre, celui de spectatrice ou celui de metteuse en scène. Mais jamais celui de comédienne.

Mercedes Tormo/ Stéphane Boularand (c)Bigorre.org

Mercedes Tormo/ Stéphane Boularand (c)Bigorre.org

Les tarbais qui s’intéressent au théâtre l’ont sans doute souvent croisé. Dans le hall du Parvis ou elle vient très souvent voir des spectacles. Au Pari ou elle a mis en scène plus d’une dizaine de pièces. Ou en remontant un peu le temps dans une salle de classe au Lycée Marie Curie ou elle enseignait le français et le théâtre dans l’option qu’elle avait montée. Des pièces du répertoire, des pièces contemporaines, des reprises, des adaptations, des créations. Pas de frontières pour cette amoureuse du théâtre qui nous a accordé un peu de son temps entre ses multiples activités de retraitée pas vraiment en retraite.

Jonathan Capdevielle que vous avez eu en classe au Lycée Marie Curie, parle de travail rigoureux et d’une expérience mémorable. Est-ce que ça qualifie bien ce qui vous guide de l’enseignement à la mie en scène ?

Oui tout à fait. J’ai toujours aimé le théâtre mais je n’ai jamais désiré être comédienne. Jamais. A 12 ans j’ai constitué une petite troupe de copines de de collège et on faisait des spectacles pour les parents. Mes amies jouaient et je disais comment il fallait jouer, comment il fallait chanter et danser. Après les leçons que j’ai prises avec Ariane Mnouchkine m’ont guidé. Des leçons de pédagogie et d’empathie avec les êtres humains qui ont envie de faire du théâtre, qui ne savent pas encore quel chemin prendre, mais qui savent qu’ils feront du théâtre.

Et vous avez monté l’option théâtre au Lycée Marie Curie.

Je suis arrivé au Lycée Marie Curie à 22 ans, et j’ai amené le théâtre avec moi. Pour faire les cours de français et quand j’ai créé l’option théâtre en collaboration est très étroite avec Le Parvis. J’ai eu des élèves incroyables comme la promotion de Jonathan. Jonathan, Franck Sorel, Christophe Lacassagne, Nathalie le Boucher. Ils ont choisi des voies très différentes avec des réussites extraordinaires. J’ai poussé chacun a prendre le chemin qui lui convenait le mieux. J’ai presque poussé Jonathan dans le train pour qu’il aille faire l‘école de marionnettes à Charleville-Mézières. Il aurait voulu faire le Théâtre du Soleil. Il était très doué, mais tellement indiscipliné qu‘Ariane l’aurait mis dehors tout de suite. Il avait besoin de se recentrer sur quelque chose.

Après l’enseignement, la mise en scène ?

Non, j’ai toujours fait du théâtre et j’ai toujours fait des mises en scène. J’aurais voulu faire un conservatoire, mais mon père m’a dit d’apprendre un métier d’abord. Donc je suis devenue prof. Mais même en cours de français, on poussait les tables ! Et c’est avec les méthodes théâtrale que j’ai amené des élèves quelquefois complètement marginaux au bac. Quand Jonathan parle de l’enseignement du théâtre et il parle de mon enseignement tout court.

Il y a eu depuis beaucoup de mise en scène. Du classique, du contemporain, des adaptations, des créations. Le plaisir du théâtre est dans la diversité ?

Oui. Pour moi tout est passionnant. J’ai commencé avec des textes écrits pour le théâtre. Avec la maturité des lectures, on a envie de monter d’autres texte, de les porter à la scène. En attendant Godot avec mes élèves d’option. Un texte que j’avais écrit sur le poète Jules Laforgue qui a donné un spectacle qui a été magnifique avec un dispositif scénographique somptueux. De la poésie avec Platero et moi de Juan Ramón Jiménez. Un contre-pied des contes des fées avec l’UTL. Du Marivaux, du contemporain avec Les Diablogues de Roland Dubillard et La Cantatrice Chauve de Ionesco. Des pièces de Gloria Carreno aussi.

Quelle est la place du metteur en scène entre l’auteur qui est face à son texte et les comédiens qui sont face au public ?

Pour moi le rôle du metteur en scène il est simple. C’est un accoucheur. Je pense que les comédiens sont volontaires pour faire ça, ils ont envie de faire du théâtre mais ils n’ont pas toutes les clés. Pour moi le metteur en scène, c’est celui qui a des clés pour chaque acteur. Je me vois comme beaucoup plus comme le directeur d’acteurs.

Plus près du comédien que du texte ?

Si j’ai un texte bien écrit, si j’ai un beau texte, c’est respect absolu. Je ne comprends pas ceux qui parlent de dépoussiérer des textes, dépoussiérer Molière. Qui a parlé de poussière sur Molière ? Qu’est-ce tu vas dépoussiérer pauvre microbe ? Avec un auteur vivant, on peut parler sur le fonctionnement du texte sur scène, dans le respect de son écriture. Le metteur en scène révèle à l’auteur lui-même la profondeur de ce qu’il a écrit et fait émerger des choses qui étaient enfouies.

Propos recueillis par / ©Bigorre.org / publié le

Artistes

Pour voir des mises en scène de Mercedes Tormo


En septembre elle sera au Petit théâtre Maurice Sarrazin à la Maison des associations du Quai de l’Adour pour deux journée de théâtre avec Ah! Les P’tites Femmes, une adaptation de textes de Maupassant avec Anna Mazzotti, Sophie Le Strat et Jean-Michel Jouanne.
En attendant la rentrée, elle à toujours plein de projets : un Molière avec Monsieur de Pourceaugnac, Ionesco avec Le roi se meurt et des masques larvaires pour nous parler de l’arrivée de l’autre dans notre espace. Il n’y a plus qu’a transformer les projets en spectacle.

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