Une expo photo entre béton et granite

Pas de mise en scène sophistiquée pour l’exposition de la salle des mariages de Barbazan-Debat qui s’est terminée dimanche. Une douzaine de clichés de deux artistes, le béton des photos urbaines de la toulousaine Marion Moulinou et le granite des photos de nature de la tarbaise Flo Théas Bays qui nous a fait visiter l’exposition. Des champs d’exploration qui s’opposent et se réunissent sur la période de travail, celle du lendemain de la fin du confinement qui ont effacé jour après jour les traces de la présence humaine en ville et dans la nature. « J’utilise un appareil des années 80, très rudimentaire qui est bloqué sur certains paramètres, bridée sur la vitesse » explique Flo Théas Bays. « Il est réduit a être un simple obturateur. Un coté rudimentaire que j’aime bien. Et j’utilise des pellicules périmées issues de stocks des années 80 venant de l’armée russe, de services de cartographie aérienne. Tout ça ensemble participe de données des photos avec du grain, avec un contraste particulier. C’est accentué par la façon dont je traite ces photos au tirage ». Des architectures déshumanisées et nature sauvage du piedmont du Pic de la Clique à Germs-sur-l'Oussouet quelque part entre Bagnères-de-Bigorre et Argelès-Gazost. Chacune dans son terrain de jeu dessine une atmosphère post-apocalyptique saisissante, comme si ces photos étaient seules les traces d’un passé mythique.