Ce qui est raconté dans ce livre n’existe plus que dans la mémoire de ceux qui l’ont vécu. C’est sans doute ce qui a poussé Grégory Foix à prendre sa plume pour fixer sur le papier la belle aventure qu’il a vécue avec Nicolas Duffo, Nicolas Saint Laurens, Vincent Terrebonne et Alexandre Soletti au cœur des années "90" en Hautes-Pyrénées avec le groupe Leslie.
Quelle histoire musicale raconte le livre que vous venez d’écrire ?
C’est l’histoire de Leslie, le groupe de rock, de noise avec lequel j’ai vécu les années 90. Comment j’ai découvert le rock avec Nirvana, Cure et surtout Les Pixies qui sont en fil rouge tout au long du livre. Après il y a Blur, Oasis et toute la pop anglaise. Comment j’ai eu envie de faire de la musique. Comment j’ai rencontré ceux qui sont devenus les membres du groupe. Et on va jusqu’à la séparation du groupe. C’est l’aventure d’une bande de copains animés par la même passion pour le rock et la musique noise qui se mettent à la musique ensemble.
C’est quoi La Tchintchare ?
Je crois que c’est un mot qui n’existe qu’en Bigorre. La Tchintchare, c’est quand on joue de la musique trop fort. Quand je répétais dans ma chambre, mes parents me disaient baisse-nous cette Tchintchare
!
Votre parcours musical ne s’est pas arrêté avec Leslie !
Non, j’ai joué avec Deluxe, Paria, Sybil Vane. Mais j’ai l’impression d’avoir toujours essayé de retrouver ce que j’ai vécu avec Leslie, d’avoir cherché quelque chose qu’on n’avait pas pu concrétiser alors. Avec Paria, Sybil Vane, je suis arrivé dans des groupes qui avaient déjà quelques années d’expérience. J’étais un peu comme une pièce rapportée même si je me suis éclaté dans ces groupes.
C’est aussi un instantané du rock en Hautes-Pyrénées.
C’est l’intérêt du livre. Je parle d’à peu près 250 groupes qui jouaient dans les années "90". Beaucoup de groupes de la scène locale qui était déjà très riche. Et des groupes de Toulouse, de Pau, de Bordeaux. La plupart de tous ces groupes ont un petit peu la même chose. Il n’y avait pas Internet, pas tous les sites de musique. On allait dans les bars pour chercher des dates, on passait des heures dans la voiture avec un seau de colle entre les pieds pour aller coller des affiches sur les murs et les panneaux de la ville. On était à la sortie de Théophile- Gautier, de Marie-Curie ou de l’ENIT pour distribuer des flyers. Je pense qu’il y a pas mal de monde qui a joué dans des groupes à cette époque qui va se reconnaître dans notre aventure.
Qu’avez-vous prévu pour le 9 février ?
Au départ, on devait faire une sortie pour les copains de mon livre. J’ai demandé à des gens qui ont connu Leslie de venir en parler. Et puis deux personnes m’ont vraiment incité à voir plus grand, c’est Pierre Domengès de La Gespe qui a toujours soutenu Leslie et Pierre-Yohan Suc, le chanteur de This Will Destroy Your Ears qui était un copain de la bande qui a failli chanter dans Leslie. Et de fil en aiguille, on a pensé à faire une sortie officielle du livre et à reformer Leslie pour un concert. Et c’est aussi l’occasion de chanter avec Pierre-Yohan qui n’avait pas pu jouer avec nous à l’époque !
Reformation de Leslie le 9 février à La Gespe
Triple événement vendredi 9 février à 20h30 à La Gespe. C’est la sortie officielle de La Tchintchare de Grégory Foix. C’est la reformation de Leslie au grand complet, 35 ans après la séparation du groupe. Et c’est un passage de relais entre Leslie qui sort du passé et l’avenir de This Will Destroy Your Ears. Avec son chanteur Pierre-Yohan Suc comme pierre angulaire puisqu’il faisait partie de la bande de copain qui a donné Leslie dont il aurait pu être membre. Il pourra chanter ave Leslie avec 35 ans de retard. Et chanter avec This Will Destroy Your Ears qui commence une tournée avec un nouvel album en poche.