Le BIA (Brevet d'Initiation Aéronautique)

Une session 2025 du Brevet d’Initiation aéronautique qui se recentre sur l’essentiel en évitant les questions trop anecdotiques ou hors de portée des candidats

sujet du BIA 2025/ Stéphane Boularand (c)Bigorre.org

C’était le grand jour. Celui qui arrive à la fin d’une année de cours, de vols, de visites, et qui vérifie si les acquis sont suffisants pour délivrer le Brevet d’Initiation Aéronautique. Au menu 2h30 et 100 questions à choix unique en 5 parties : 20 questions de Météorologie et aérologie, 20 questions d'Aérodynamique, aérostatique et principes du vol, 20 questions d’Etude des aéronefs et des engins spatiaux, 20 questions de Navigation, réglementation et sécurité des vols et 20 questions Histoire et culture de l'aéronautique et du spatial. Et s’ils se sont inscrits à l’épreuve facultative, ils ont eu 20 questions supplémentaires d’Anglais aéronautique. Un menu consistant auxquels ils sont préparés en aéroclub, dans leur lycée. Voire dans leur collège même s’ils sont un peu jeunes pour manipuler les concepts derrière les connaissances.

Une session de BIA recentrée sur l’essentiel

Cette épreuve 2025 confirme la lente mais sure évolution du BIA vers un socle large de connaissance et des mises en situation qui donnent du sens et de la cohérence à un groupe de question. Pas de surprise donc avec cette session 2025. Mais alors que les sessions précédentes étaient émaillées de questions hors de portée d’un jeune qui fait ses premiers pas dans le secteur aéronautiques depuis 9 mois comme le taux de dilution d’un turboréacteur double flux lors de la session 2024. Et qui comportait des questions pour mettre en valeur les partenaires du BIA comme lors de la session 2022 ou demandait aux candidats de donner le nombre de classe d’ULM, et deux questions plus loin citer le numéro de la classe d’ULM du paramoteur. Il n’y avait vraiment pas de quoi être fier de ce sommet ni pour le BIA, ni pour la Fédération Française d’ULM. Autant de questions auxquelles des pilotes dument brevetés ne saurait répondre. Autant d’écueils évités par la session 2025. Merci aux élaborateurs du sujet.

Les questions qui interrogent

Après ce constat général, il y a quand mêmes des questions pièges, mal formées, ambiguës ou hors de portée des candidats. Comme la question 2.9 de l’épreuve Aérodynamique, aérostatique et principes du vol qui interroge sur l’effet du dièdre et de la flèche sur la stabilité. Le dièdre, on savait que ça améliorait la stabilité, mais l’effet de la flèche dépend semble-t-il davantage de la vitesse. La question 3.10 de la partie sur l’Etude des aéronefs et des engins spatiaux utilise deux fois les lettres A B C et D comme réponses et comme repère. La question 3.14 est une négation puisqu’il faut trouver la mauvaise classification. Attention à ceux qui lisent trop vite ! On retrouve quand même une question pour les partenaires plus que pour les candidats en 3.17 avec le SAF, carburant aéronautique plus vert. Et le BIA va sans doute un peu trop loin à la question 4.3 de la partie Navigation, réglementation et sécurité des vols sur la question de la navigabilité. Mais on reste globalement bien dans ce qu’on attend d’un futur titulaire du BIA. C’est un net progrès par rapports aux sessions précédentes. En attendant la publication des résultats, voilà mon corrigé personnel pour les épreuves obligatoires et pour l'épreuve facultative d'anglais. Vos retours sur X ou sur Threads.

/ ©Bigorre.org / publié le

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