On a vu Rita ou le mari battu

Le Pari accueillait samedi et dimanche un opéra comique de Gaetano Donizetti pour 3 chanteurs et piano crée par Opéra Light de Bordeaux. Le livret est probablement plus light que comique : dans son auberge, Rita bat son second mari pour inverser la situation qu’elle a connu avec le premier, depuis disparu. Dans les règles du vaudeville de boulevard, on a un amant qui sort du placard. Là c’est le mari qu’on croyait mort qui revient. Ca doit être la seule originalité du livret. La mise en scène n’a pas le recul, la dérision ou le grain de folie suffisant pour atteindre un second degré salvateur. C’est joli, agréable à entendre, avec une interprétation lyrique impeccable de Christelle et Christophe Belliveau, accompagnés sur scène par Elisabeth Thiplouse au piano. Mais ça ne suffit pas à donner au spectacle de consistance. Avant le spectacle, on pouvait se demander pourquoi le « Rita ou le mari battu » de Donizetti était tombée dans l’oubli. Maintenant on sait.