Les spectacles classés découverte sont une irrésistible invitation à sortir des sentiers battus pour de laisser surprendre par la créativité, l’humour, l’audace ou la folie des créateurs. Mais pour qu’il y ait surprise il faut qu’il existe une part d’incertitude. C’est probablement le principal mérite de Swamp Club de Philippe Quesne, présenté au public tarbais mardi soir. Entre club de vacances et Villa Médicis perdue dans les marais, le Swamp club reçoit des artistes à quête de repos et de créativité. Rien ne manque sur la scène du Parvis, ni le club monté sur pilotis, ni la mare avec ses fausses plantes et ses hérons en plastique, ni les bancs de fumée, ni un trou béant d’où émergera bientôt une taupe géante.
C’est parti pour une heure et demie de spectacle entre fable et farce, qui va entrainer les gentils organisateurs et leurs gentils membres, suivis d’un véritable quatuor à corde, dans une aventure aussi loufoque que décalée. On sourit et on attend. On attend de se laisser emporter par l’humour décalé de la situation. On attend que la farce nous entraine vers une autre vision de la situation de ces artistes pathétiques en pleine inaction. On attend encore et encore. Mais c’est en vain et le spectacle continu de se dérouler en semblant tourner à vide sans qu’on sache vraiment ce qui a manqué à la formule. Le Swamp club ne nous emmènera nulle part. C’est les aléas de la découverte ! Au moins la prochaine fois qu’on ira voir un spectacle découverte on appréciera d’avoir une bonne surprise.