"Nous sommes en guerre" a martelé le président de la république dans son allocution de ce soir. Au moment ou le bilan dressé par Sante Public France montre que l'épidémie continue de s'aggraver avec désormais 6633 personnes infectée et 148 décès - soit 1210 personnes infectées en 24 heures et 21 décès - Emmanuel Macron annonce un renforcement des mesure d'isolement. Le directeur général de la santé Jérôme Salomon avait ce matin déjà averti que les mesures actuelles ne réussissent pas "à freiner la cinétique de l'épidémie" de coronavirus COVID-19. Il faut aller plus loin pour appuyer l'action des acteurs du système de santé français.
"Hissons-nous, individuellement et collectivement, à la hauteur du moment."
"La France vit un moment très difficile. Nul ne peut en prévoir la durée." explique le président. "Il faudra, en lien avec les éclairages donnés par les scientifiques, les expériences de terrain, nous adapter".
Les déplacement non indispensables interdits à partir de demain 12h
"Après avoir consulté les experts, le terrain, et en conscience, j’ai décidé de renforcer encore les mesures pour réduire nos déplacements et nos contacts au strict nécessaire" explique Emmanuel Macron. Il ajoute que " dès demain midi, et pour quinze jours au moins, nos déplacements seront très fortement réduits. Cela signifie que les réunions extérieures et les regroupements familiaux seront interdits. Partout sur le territoire français, en métropole, comme en Outre-mer, seuls doivent rester les trajets nécessaires". Les textes correspondants seront publiés par le gouvernement dans la soirée et demain. Le président prévient que "toute infraction sera sanctionnée".
Les élections reportées, les frontières européennes fermées, la réforme des retraites repoussée
Les frontières de l’Union européenne et de l’espace Schengen seront fermées mardi à 12h
"Toutes les réformes en cours, à commencer par la réforme des retraites" sont suspendues
Le second tour des élections municipales est reporté
L'état paiera
Emmanuel Macron a affirmé que "l'état paiera" pour lutter contre le coronavirus et ses conséquences pour les Français, pour l'économie. "Aucun Français ne sera laissé sans ressources", grâce au mécanisme du chômage partiel et à un fonds de solidarité qui devrait voir le jour. Le entreprises font aussi l'objet d'une attention particulière du Président : "Aucune entreprise ne sera livrée au risque de faillite. Celles qui font face à des difficultés n’auront rien à débourser, ni les impôts, ni les cotisations sociales".