Dans un contexte tendu de divergence entre commerçants indépendants et grandes enseignes, les French Days démarrent aujourd'hui. Jusqu'au 2 juin les grandes enseignes menées par Boulanger, Cdiscount, La Redoute, Rue du Commerce, Showroomprivé, la Fnac et Darty proposent une grande opération commerciale pour relancer leur activité à coup de promotions. Les French Days de printemps initialement prévues du 29 avril au 4 mai ont été emportées par la COVID-19, ont été repensées comme un événement commercial qui marque la reprise de l'activité commerciale à quelques semaines de l'été pour limiter des conséquences du confinement sur le chiffre d'affaire.
Des stratégies divergentes entre indépendants et grandes enseignes
Alors que les petits commerçant et les grandes enseignes font face aux mêmes difficultés, au même péril de leur modèle économique, les stratégies divergent. Les grandes enseignes comptent sur une relance en multipliant les promotions et événements commerciaux comme les French Days nées de la volonté concertée de Boulanger, Cdiscount, Fnac Darty, La Redoute, Rue du Commerce et Showroomprivé pour proposer un Black Friday à la française. Les indépendants de Commerçants de France au nom des indépendant veut plutôt soutenir les prix. Les promotions, si elles ont tout de même lieu, doivent s’effectuer en discrétion, sans publicité outrageuse et la CDF lance un appel à la presse, à qui elle demande de relayer au strict minimum ces opérations. Et Commerçants de France ajoute que les conséquences de telles pratiques vont s’avérer désastreuses pour les commerçants indépendants, qui vont disparaître peu à peu, ne pouvant survivre au post-confinement et aux pratiques du chacun pour soi des grandes enseignes du commerce. Deux stratégies aux antipodes l’une de l’autre qui opposent indépendants et grandes enseignes au moment de surmonter une phase critique.
Les soldes d'été probablement reportées à la mi-juillet
Fin avril, le Ministre de l'économie Bruno Le Maire avait déjà déclaré devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale que le 24 juin, c'est trop tôt, il me semble que ce n'est pas la bonne date pour les commerçants, que ce soit les grandes surfaces ou les petits commerçants. Je suis ouvert à un décalage de la période soit au début du mois de juillet, soit si certains le souhaitent, reporter encore plus tard, après l'été
, a-t-il précisé avant d'ajouter qu'il souhaitait que les différents commerces concernés puissent trouver un compromis pour me proposer de nouvelles dates sur la date des soldes
. Pas sûr que les grandes enseignes et les commerçants indépendants soient sur la voie d'une vision commune. Selon des sources convergentes, le Ministre de l'économie serait favorable à un compromis avec un début des soldes d'été le 15 juillet et l'extension de la durée des soldes à 5 semaines au lieu de quatre.