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- L'Omnibus (Tarbes)

L’Omnibus met l’art contemporain en vitrine

Avec l’Omnibus et ses lèche-vitrines, Erika Bretton et Nicolas Cochereau ont fait rentrer l’art contemporain au coeur de Tarbes. Mais après 17 ans, le projet personnel a besoin de nouveaux relais.

Erika Bretton et Nicolas Cochereau en vitrine de l’Omnibus/ Stéphane Boularand (c)Bigorre.org

Erika Bretton et Nicolas Cochereau en vitrine de l’Omnibus/ Stéphane Boularand (c)Bigorre.org

Les lieux qui se consacrent à l’art contemporain ne sont pas très nombreux à Tarbes et plus largement en Hautes-Pyrénées. Les y a les institutions comme Le centre d’art contemporain du Parvis, les lieux soutenus par les collectivités locales comme l’Abbaye de l’Escaladieu. Et quelques petites structures comme l’Omnibus. Un lieu installé depuis 2007 au 29 avenue Bertrand Barère à Tarbes qui a permis a de nombreux artistes locaux ou pas de montrer leur oeuvres au public. En particulier les élèves et les anciens élèves de l’École supérieure d’art et de design des Pyrénées. Que ce soit lors d’expositions en bonne et due forme, ou plus sobrement avec des mises en vitrine sans décorum pour être soumises sans filtre au regard des passants. Rencontre avec Erika Bretton et Nicolas Cochereau, qui ont quitté Paris au gré de mutations il y a une vingtaine d’années pour s’installer à Tarbes, y rester et ouvrir l’Omnibus tarbais.

Quel espace occupe L’Omnibus au sein du paysage culturel tarbais ?

C’est un laboratoire de propositions artistique contemporaine qui mixe les disciplines et qui mixe les publics. L’Omnibus est une structure associative un peu alternative, un tremplin pour la jeune création, pour les formes en devenir. On travaille aussi beaucoup avec l’école des Arts de Tarbes d’une manière informelle. On a travaillé, développé des partenariats culturels à l’échelle locale avec les artistes sur un territoire plus ou moins élargi à l’Occitanie. Pas seulement parce qu’on n’a pas les moyens de travailler avec des artistes nationaux ou internationaux, mais aussi parce que c’est ce qu’on avait envie de faire. Ca passe par les expositions, la production d’oeuvre et la rémunération des artistes. Et en 17 ans tout ça germe qui donne à l’Omnibus sa place.

Avec les vitrines qui ont fait l’Omnibus !

C’est aussi un champ d’expérimentation pour toutes sortes de gens, y compris des étudiants. Où ils peuvent créer une pièce qui doit avoir plusieurs impacts, qui doit pouvoir fonctionner depuis la rue. Et peut rencontrer un public. C’est aussi l’idée de diffuser l’art dans la rue. De la vitrine, on est passé à des expos et à tout un tas de choses dans l’ensemble du lieu. Et on fait évoluer le lieu avec une cour extérieure qui remplace l’entrepôt. C’est fini pour les concerts avec une centaine de personnes comme celui d’Aquaserge avec l’association Guit’Arpèges. On va plutôt travailler sur des petites formes. Mais ça ne va pas nous empêcher par exemple de travailler en collaboration avec Le Pari.

Comment voyez-vous l’Omnibus dans quelques années ?

On ne sait pas jusqu’ou on va aller. On a déjà avancé sur nos projets jusqu’en 2025. L’Omnibus aura 18 ans. Est-ce qu’on va aller jusqu’au 20 ans ? Je n’en sais rien. L’idée par la suite ce serait plutôt de continuer à faire des choses d’une manière beaucoup plus ouverte, la mise à disposition d’un lieu pour un artiste a besoin de du lieu pour un atelier, une expo. Ne plus être structuré en tant qu’association avec des demandes de subventions et tout ce que ça comporte de dossiers à remplir et de bilans. C’est lourd pour une association qui repose entièrement sur le bénévolat.

C’est une rupture avec l’Omnibus actuel

Complètement. Actuellement on développe une programmation assez importante qui prend beaucoup de temps et d’énergie. Mais on n’a pas les moyens de nos actions. On porte la structure à bout de bras depuis toutes ces années. On aurait besoin de changer de mode de fonctionnement, de salarier quelqu’un pour continuer comme on le fait.

La prochaine exposition de l’Omnibus

Le 15 septembre prochain ouvrira « Uwe Klamka, Ich erinnere mich - Je me souviens ». Une exposition consacrée à l’artiste Uwe Klamka décédé en juillet 2022. Avec une large sélection d’œuvres de différentes époques, dont ses tout derniers dessins. « Pas de production lors de cette exposition qui est un hommage à cet ami artiste de talent, avec qui l’Omnibus a eu l’occasion de collaborer à plusieurs reprises. Mais on a fait un gros travail de mise en valeur avec sa femme, de sélection quelques oeuvres dans un fond impressionnant ». L’exposition durera jusqu’au 7 octobre.

Propos recueillis par / ©Bigorre.org / publié le

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