Le dernier roman écrit par Blaise Cendras, commence dans le quartier des Halles, le quartier mal famé des années 50. Une vieille comédienne, Thérèse Églantine, 79 ans, s'envoie en l'air avec un légionnaire avant d'aller aux répétitions de "Madame L'arsouille, chef-d'œuvre de l'humour noir". Avec ce texte cru, Cendras nous emmène au bout du monde, ou plutôt traîné au fond du monde, dans un trou. Un trou de mémoire, ou n'importe quel trou.
Sur le plateau du Parvis, entre deux tribunes de spectateurs, Claude Degliame circule sur une passerelle métallique. Entendre la voix de Claude Degliame, est une expérience étonnante. Quel registre ! Fluette puis grave, sa voix est émouvante et effrayante. Elle fait écho à la folie de ce texte, permet de jouer avec les personnages. Cette voix qui vient du ventre, chargée d'émotions, de violence, de douceur, pleine de fragilité et de force. Il y a aussi sa présence, sa façon de posséder comme une araignée l'espace scénique avec ce corps sec et brut. Le spectateur prend un réel plaisir à être emmené au bout du monde.