Le public se penche pour voir ce qu'il y a dans ce grand cylindre sombre autour duquel il est installé. Un "mur de la mort" du genre de ceux ou les motos tournaient dans les attractions foraines. De cette pénombre, des visages et des corps apparaissent pour nous raconter une "brève histoire du XXème siècle" adaptée du livre réputé inadaptable de Patrick Ourednik. Une succession d'images de ce siècle défunt qui tournent en boucle comme les motos de l'attraction foraine. Pèle-mèle la guerre, l'invention du soutien gorge à balconnet, la relativité d'Einstein, la guerre, le dadaïsme, encore la guerre, le zyclon B, Hiroshima. On en revient toujours a la barbarie, à l'absurdité de la guerre. Le XXème siècle tourne en rond, l'histoire n'arrive a à donner un sens a ces hoquets répétitifs. Solange Oswald non plus. Les images tournent en rond et les spectateurs avec. Un peu frustrés de ne pas être amené un peu plus loin par cette mise en scène pourtant pleine de belles trouvailles. Il reste de belles et fortes images, comme ce visage projeté sur un sable qui disparait entre les doigts des mains qui le porte.