Les habitués savent le trouver : pour aller au Centre d’Art Contemporain du Parvis, il suffit de passer la passerelle sur l’entresol qui sépare le supermarché de la scène nationale. C’est simple, c’est gratuit, et pourtant beaucoup de spectateurs du Parvis n’ont jamais franchi la passerelle. Pour aller chercher le public là ou il est, Magali Gentet, nouvelle responsable du centre d’art, s’est engagée dans un grand bouleversement en investissant le hall du Parvis. C’est l’exposition « Mass Romantic » d’Hippolyte Hentgen qui inaugure la formule.
Depuis deux semaines, le hall est en pleine mutation. Les photos qui ornaient les murs ont disparu, les cloisons bougent, c’est un vent de nouveauté qui souffle sur le Méridien ! Au milieu de cette tornade deux jeunes femmes, Gaëlle Hippolyte et Lina Hentgen, les mains pleines de plâtres et de peinture. « Ca fait deux semaine qu’on travaille sans relâche sur l’exposition. On a réalisé 33 dessins pour cette expo et on travaille encore sur leur matérialisation ». Deux artistes qui adhèrent complètement à cette révolution du Parvis. « Ca nous plait beaucoup d’être mises dans cette situation, en contact direct avec un public plus large que celui des galeries d’art. Les premiers jours les gens qui travaillent dans le centre commercial ont été surpris de nous voir bouleverser leur environnement. Au fil des jours les réactions ont changé, c’est un véritable accompagnement qui s’accompli ».
Il n’y a plus qu’a attendre le vernissage de l’exposition, le jeudi 15 à 18h30 pour découvrir l’étendue du projet. Quelques jours après, ce sera le retour du public pour les spectacles du Parvis et le « choc électif » qui doit les entrainer au delà de ce hall réinvesti.