C’était annoncé, avec la collection d’hiver, on allait voir des spectacles en dehors des sentiers battus. C’est bien le parti pris par Aurélien Bory et de la Cie 111 avec « Questcequetudeviens ? ». Dans l’esprit d’un Brecht qui se demandait dans le Cercle de craie caucasien, si la terre revient à celui qui la possède ou à celui qui la cultive, ils bousculent la culture flamenca en proposant une vision exogène. Passé le cadre académique Sévillan, c’est tout un espace de liberté qui s’ouvre.
Avec conviction, il lance Stéphanie Fuster dans un grand solo qui explore ce qui fait l’esprit même du flamenco. Une quête d’identité pleine d’humilité mais aussi d’humour et même de dérision, pour dépoussiérer radicalement les standards du genre. Une démonstration qui nous offre un flamenco affranchi, une danse qui échappe à sa terre natale pour se donner à une communauté bien plus universelle.