La proposition était alléchante : un Procès de Franz Kafka transposé dans une ambiance ultra moderne de talk show, faisant résonner ainsi la situation de Joseph K face à une justice absurde à une époque ou le sujet est toujours d’une actualité brulante. Il suffisait de se souvenir de la superbe adaptation de l’Opéra de Quat’ sous présentée il y a trois saisons pour être convaincu de la capacité de Didier Carette à revisiter avec audace les grands monuments. La voix off avait beau nous avertir avant l’ouverture du rideau que « toutes ressemblance avec des fait existants serait fortuite », on attendait précisément là ce que pouvait nous livrer ce Cabaret K.
Mais alors que le spectacle commence en fanfare, animateur TV, effets de lumière et musique compris, rien ne se profile à l’horizon. Les grands éclats du cabaret semblent plaqués sur le texte issu du roman de Kafka, sans arriver à lui donner un éclat nouveau. On déambule au gré des scènes. Ce n’est déjà plus une sage adaptation, mais la mise en scène n’arrive pas au bout de la proposition. Didier Carette nous laisse ainsi, aussi perdus que Joseph K face à une machine qui ne semble mener nulle part.
Adaptation : Didier Carette
Mise en scène Didier Carette et Marie-Christine Colomb
Scénographie Jean Castellat, Charlotte Presseq, Costumes Brigitte Tribouilloy
Lumières Alain Le Nouëne
Musique originale Charlotte Castellat, Céline Cohen , Stanislas Michalski
Interprétation Grégory Bourut, Didier Carette, Jean Castellat ,Céline Cohen ,Marie-Christine Colomb ,Régis Goudot ,Jérôme Huguet ,Jean-Luc Krauss ,Stanislas Michalski, Céline Pique, Gilduin Tissier, Tischa Vujicic
Assistanat à la mise en scène Hélène Poullin
Régie son David Dillies
L’atelier artistique du Foyer de Jeunes Travailleurs sera aux Ateliers du Parvis vendredi soir avec « Trajectoires » pour danser et raconter ce qu’est exil qu’ils ont vécu.