Voila près de trente ans que Michel Boujenah se met en scène, avec tout ce que ca comporte de mère juive et de racines tunisiennes. Avec « Les magnifiques », il a raconté le pays de ses origines, il a inventé Maxo et toute la famille Boutboul qui n’allaient plus le quitter. Une formule qui lui a donné le succès mais qui n’a pas laissé la place à d’autres facettes de l’artiste.
Avec « enfin libre », il annonce dés le début du spectacle qu’il n’y a plus aucune limite. Il ferra ce qu’il a envie de faire. Sur scène, Michel Boujenah s’enivre de cette nouvelle liberté et commence à jouer comme un enfant avec les possibilités infinies qu’offre cette situation. Est-ce un nouveau Boujenah ? Pas pour longtemps…
Les racines semblent plus fortes que la liberté. Rapidement les fantômes de la famille Boutboul se manifestent et on revient en terres connues, quelque part entre la Tunisie et la banlieue parisienne. On retrouve ainsi une nouvelle fois l’exubérance et la tendresse de Maxo, l’étouffante protection de sa mère, suivie de son frère et du reste de la smala. Il est dans son élément. C’est du Boujenah comme on le connaît, généreux, fragile et tendre à souhait. Il suffit de voir l’enthousiasme du public venu en masse au Parvis pour être convaincu que c’est finalement très bien comme ça.