C’est par une grande soirée de cinéma que le Parvis ouvre sa collection d’hiver 2011. Ce moment de la saison ou la scène nationale tarbaise accueille « des spectacles qu’on ne voit généralement pas en dehors des grandes métropoles », affiche fièrement Marie-Claire Riou. Avec la volonté cette année de mettre en avant « ce qui est décalé, ceux qui ne font pas corps avec le groupe, ceux qui sont mis à l’écart ou ceux qui se mettent à l’écart de la meute ». Un principe qui conduit pour cette soirée cinéma à présenter deux films qui n’hésitent pas à sortir des sentiers battus.
C’est bien l’esprit du « Julien Donkey Boy » d’Harmony Korine qui ouvrira la soirée à 18h. Un cinéaste américain, scénariste pour le Kid et le Ken Park de Larry Clarke, qui nous raconte l’histoire d’un schizophrène solitaire et paranoïaque, orphelin de sa mère, vivant aux côtés d'un père dépressif interprété par Werner Herzog, d'un frère obnubilé par la lutte gréco-romaine et d'une grand-mère renfermée sur elle-même. Une configuration chaotique qui voit naitre, nous dit-on, une histoire à peine révélée, sur un mode anodin et sans pudeur. Il faudra être au Parvis pour voir ca !
Après une pause restauration au café des images, vous pourrez continuer votre soirée dans la même veine avec « Winnipeg mon amour » ? Une commande de la ville au cinéaste canadien Guy Maddin qui loue la maison de son enfance, reconstitue sa famille et nous propose de la revisiter sa vie et sa ville. Une ville des superlatifs selon lui : la plus froide du monde, celle du plus petit parc du monde. Une visite volontaire et bouleversante des paysages délavés d’une ville peuplée de somnambules et d’esprit.