De Georges Bernanos, on connait surtout Sous le soleil de Satan, porté à l’écran par Maurice Pialat, ou le Journal d’un curé de campagne. On connait moins ses derniers textes, ceux qu’il écrits après son retour en France. C’est pourtant à deux de ces écrits que Jacques Allaire a mis en scène et à interprété aux coté de Jean-Pierre Baro au Parvis mardi soir. Il sort de l’oubli « La liberté, pour quoi faire ? » et « La France contre les robots », deux textes qui soixante ans après avoir été écrits restent d’une étonnante actualité.
On découvre une écriture au vitriol ou Bernanos dénonce pêle-mêle l’égoïsme des individus, le règne des vendeurs et les dérives d’un monde moderne ou la technologie et la quête du progrès asservissent l'homme. Mis en scène sans repère temporel, on ne sait plus si le texte de Bernanos nous parle de la France de l’après-guerre ou de notre époque actuelle, de la machine à laver d'époque ou de l’Ipad contemporain. Entre théâtre et cinéma de Jacques Allaire porte le texte de Bernanos vers une intemporalité surprenante qui leur donne une nouvelle portée qui vient nous interroger jusqu'ici.