trois mois, l’exposition « Viser la tête » de John Cornu est installée au Centre d’Art Contemporain du Parvis. « C’est un artiste que j’ai découvert au Palais de Tokyo » explique Magali Gentet, commissaire de l’exposition, « il fait partie de cette nouvelle génération de plasticiens dits contextuels, des artistes qui s’intéressent au contexte, à l’environnement dans lequel ils vont exposer. Je l’ai invité pour qu’il travaille cette question de l’espace dans lequel il vient exposer, le centre d’art, le centre commercial et le théâtre réunis dans un même lieu »
Des châssis de peintres qui semblent s’effacer accueillent le public dès le hall. Mais c’est en allant vers le centre d’art qu’on découvre les œuvres les plus récentes, et particulièrement celles qu’il a créé pour cette exposition au Parvis. Vous découvrez sur le demi-niveau la création qui donne son nom à l’exposition, « Viser la tête » réalisée en défonçant un mur à coup de flash-balls. Et tout au fond « Brume ». « Je l’ai réalisée avec des chausse-trappes de fabrication allemande que j’ai récupéré du coté de Verdun, des fragments de métal qui dressent toujours des pointes en l’air pour empêcher les soldats ennemis de ramper, les chevaux ou les véhicules de passer » précise John Cornu, « j’ai mis ces 350 chausse-trappes en l’air pour former une constellation qui est féérique et inquiétante en même temps ». Une dualité qui convient bien à John Cornu. Vous avez tout l’été pour voir la dizaine d’œuvres monochromes exposées au centre d’art et chercher les significations qu’on peut leur donner.