On a vu La mort de Danton

C’est sans doute l’un des temps fort de la saison théâtre du Parvis. Trois pièces de Georg Büchner programmés sur deux soirs. Une pièce historique, une comédie et un drame qu’il n’aura pas le temps de terminer forment à eux seuls l’intégrale de ce météore du théâtre qui est mort à peine 23 ans. En commençant par la première pièce de l’auteur allemand, La mort de Danton présentée au public tarbais jeudi soir devant un Parvis bien rempli. Les derniers jours de grand tribun, de cette figure de proue d’une révolution modérée et d’un bon vivant que la terreur et Robespierre mèneront à la guillotine. Un duel ou plutôt une exécution que Ludovic Lagarde met en scène comme un huis-clos, avec une justesse qui laisse au texte de Büchner l’espace nécessaire pour résonner. Et il révèle une étonnante modernité ! Avec ce Danton qui ne lutte plus contre la monstruosité de cette fin annoncée, on pense à tous les intolérances, à tous les extrémismes et à tous les intégrismes actuels. Une pièce sobrement et superbement interprétée par Laurent Poitrenaux dans le rôle de Danton et par sept autres comédiens. Un grand moment de théâtre comme on les aime !