La délicieuse insolence de Gaspard Proust

On avait déjà pu remarquer son humour insolent et corrosif dans l’émission de Laurent Ruquier sur Europe 1 ou dans celle de Thierry Ardisson sur Canal + ou il a succédé à Stéphane Guillon. C’est bien dans cet esprit qu’on l’a retrouvé samedi seul en scène au Parvis devant une salle qui affichait complet pour cette fin de cycle Délit d’humour. Gaspard Proust décide qu’on peut rire de tout. Les Nazis, les juifs, les handicapés, les pauvres, les femmes. Personne n’échappe à un humoriste qui refuse les limites et les tabous ! Un humour brillant où les mots suffisent à aller droit au but sans avoir besoin de beaucoup d’artifices et de mise en scène. Alors on se régale de ce spectacle qui fait la part belle à la langue et qui s’écoute à plusieurs niveaux simultanément. On pense bien sûr à Pierre Desproges qui est resté maître en la matière. Un père spirituel tellement présent dans les esprits qu’il faudra sans doute encore un peu de temps pour que Gaspard Proust arrive à échapper à une écrasante comparaison et à trouver la voie qui lui permette d’exprimer pleinement son talent.