La semaine dernière la Compagnie Ici Même nous proposait de parcourir le centre de tri postal de la zone Bastillac les yeux fermé. Une plongée aveugle dans un environnement industriel dominé par le bruit des convoyeurs et l’odeur des moteurs électriques. L'absence de la vue laisse le champ libre aux images mentales, à l'écoute de l'environnement mais aussi au toucher, à la perception des odeurs et des courants d'air. Et rapidement l’activité des agents de La Poste et toutes ces lettres qui portent les massages de ceux qui les ont écrits prennent le dessus pour faire émerger une histoire de ceux qui travaillent.
Changement d’ambiance pour cette seconde semaine du Transport en Commun qui ouvre la saison du Parvis qui transporte le projet dans un nouveau lieu. Le rendez-vous est donné sur le parking du supermarché au carrefour de la route de Pau. Comme la semaine précédente, on se débarrasse de tout ce qui peut encombrer et on ferme les yeux pour se laisser prendre par la main pour partir à la découverte d’un lieu inconnu.
Un nouveau voyage qui commence avec les bruits de portes automatiques et de chariots du supermarché. Mais quelques pas suffisent pour changer d’environnement. Les conversations, les bruits, les senteurs, l’investigation tactile nous montre qu’on est passé d’un modèle économique à un autre. Un entrepôt, un salon de coiffure, une friperie, des rayonnages pleins de boites de conserves. Le système commercial a cédé la place à la solidarité et aux bénévoles qui font vivre le Secours Populaire. On avait été séduit par la plongée dans le centre de tri postal. Cette nouvelle découverte confirme la richesse de la proposition et montre combien la compagnie Ici-Même sait faire émerger une narration multi sensorielle qui nous parle de toute l'humanité des lieux qu’elle investit.
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