La vie parisienne de Jacques Offenbach est marquée par la transformation de Paris sous le Second Empire menée par le préfet et baron Georges Eugène Haussmann au milieu du 19eme siècle. Un opéra-bouffe, avec ce que ça comporte de véritables tubes comme l’air du brésilien, qui parait bien daté pour un metteur en scène ou un spectateur du 21eme siècle. Sauf si on fait converser le Paris de l’époque avec celui qui est en train de se construire sous nos yeux. C’est sous ce prisme qu’Olivier Coulon-Jablonka et la jeune troupe du Moukden-théâtre ont proposé mardi soir aux spectateurs du Parvis leur « Paris nous appartient ».
Un angle singulier qui donne à La Vie Parisienne d’Offenbach un nouveau relief en nous promenant dans un Paris en pleine mutation, avec des quartiers populaires au cœur de Paris qui sont rayés de la carte pour laisser place aux grands boulevards comme la succession de l’avenue de la Grands Armée, des Champs-Elysées, de la rue de Rivoli et du Faubourg Saint-Antoine qui traversent Paris d’ouest en est. On est aussitôt projeté dans la réappropriation de friches industrielles de Saint-Denis et dans les projets des urbanistes pour utiliser les déplacements urbains qui feront émerger le Paris de demain. Une passionnante conversation qui met en perspective la ville dans ce qu’elle a de plus universel et tous ses habitants servis, à moins que ce soit soumis, par le coup de crayon de ceux qui la dessine.
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