Le Parvis en configuration petite jauge vendredi soir pour le Boléro présenté par Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh dans la semaine consacrée à la danse contemporaine qui ouvre l’année 2016. Le public sur le plateau assis autour d’une petite scène surélevée par voir la chorégraphie d’Odile Dubosc, danseuse, chorégraphe et pédagogue française de danse contemporaine disparue en 2010 qui après Béjart s’empare du véritable tube de Maurice Ravel. La soirée est en deux parties, avec d’abord le Boléro 2, deuxième partie des Trois Boléros d’Odile Dubosc crée en 1996. Dix-huit minutes d’une belle intensité avec les corps de Boris Charmatz et d’Emmanuelle Huynh qui s’enlacent au fil des répétitions expansives de la musique dans un mouvement lent et continu plein de douceur, d’intimité et de désir. Une intimité partagée par le public placé tout proche des deux danseurs qui contribue à donner à ce Boléro la douceur et la saveur d’un délicieux bonbon chorégraphique.
Et la suite la soirée permet aux deux danseurs de revisiter 20 ans après sa création la chorégraphie d’Odile Dubosc. Avec « Étrangler le temps », ils vont encore plus loin dans la lenteur du mouvement. La chorégraphie de 18 minutes s’étend sur 50 minutes. Le Boléro de Ravel ralenti devient encore plus lancinant et les mouvements déjà lents dans la chorégraphie originale s’étire tout en longueur pour arriver à un très paradoxal mouvement aux frontières de l’immobilisme. Un ralentissement extrême qui rend un bel hommage à l’esthétisme du travail d’Odile Dubosc, au risque d’en délayer l’intensité.