Après avoir enflammé les Francofolies La Rochelle en juillet dernier, Bernard Lavilliers n’a retenu qu’une dizaine de salles comme La Halle Aux Grains à Toulouse ou la Salle Pleyel à Paris dans une mini-tournée pour présenter sur scène la reprise de Pouvoir. Et au milieu de cette liste prestigieuse, Bernard Lavilliers a choisi de faire escale jeudi soir au Parvis pour un concert qui s’annonce exceptionnel tant par la sélection des lieux que par la teneur même de la proposition.
Alors que généralement les concerts accompagnent la sortie d’un nouveau CD, on reviendra jeudi soir sur un album sorti à la fin des années 70. Avec « Pouvoir », Bernard Lavilliers sortait un concept-album aussi engagé que virulent à propos du sulfureux mélange entre le pouvoir, l’argent et la religion qui donne des titres comme La Peur, Fortaleza ou Urubus. Mais un album succédant à l’autre, O Gringo sortira l’année suivante avec des tubes comme Traffic et Stand the ghetto qui repousseront Pouvoir dans l’ombre. Pourtant près de quarante ans après, non seulement le sujet n’a pas pris une ride, mais il se porte même plutôt bien comme le montre l’actualité de l’affaire Cahuzac, la corruption qui apparait peu à peu autour de l'ancien président brésilien Lula ou le climat général de peur et d’état d’urgence
C’est donc avec un album toujours aussi brulant que Bernard Lavilliers sera sur la scène du Parvis pour nous offrir un retour à des sources quelque peu oubliées. Une très belle façon de retrouver une personnalité de la scène française qui peut agacer quelquefois par son coté donneur de leçon, mais qui convainc toujours par son engagement et surtout la qualité de sa production musicale. Le public tarbais ne s’est d’ailleurs pas trompé puisque le concert aura lieu à guichet fermé. Ce qui n’empêche pas ceux qui n’ont pas de place de tenter leur chance jeudi soir.