Ce n’est peut-etre pas la meilleure pièce de Georges Feydeau. Mais il y a dans cette Puce à l’oreille tout ce qu’il faut pour passer une bonne soirée avec un vaudeville en bonne et due forme : une situation croquante, des quiproquos à volonté, des personnages qui déraillent, le tout agité énergiquement et servi tout chaud, sans avoir de réserve à y ajouter un peu de vulgarité. Bien sûr la trame n’est pas très consistante, bien sûr le jeu n’est pas particulièrement délicat. La force, sinon la puissance, de ce théâtre de boulevard est ailleurs. Dans son rythme, sa dynamique comique qui a enchanté les théâtres des grands boulevards parisien depuis la fin du 19e siècle.
C’est dans cet esprit que Le club dramatique de Mélanie Vayssettes et de Simon Le Floc’h sont livré leur Puce à l’Oreille au public tarbais. Tout commence quand Georges Campagnac plante Victor-Emmanuel Chandebise au moment où son membre défaillant va susciter la suspicion de vouloir seriniser madame. Le début d’une folie survitaminée dans laquelle les portes vont claquer à défaut de faire sortir des amants du placard. Une dynamique à laquelle les six autres comédiens et comédiennes vont ajouter leur touche boulevardière pour faire prendre la formule du vaudeville. Un moment d’humour, de franche rigolade, qui ne va pas tarder à embarquer une large partie du public du Théâtre des Nouveautés.




