C’est un superbe concert que nous a offert Francis Jorro - du magasin Feeling’s - jeudi soir au Centre Albert Camus de Séméac en accueillant le All Access Tour de Yamaha. Il est vrai que tous les ingrédients étaient réunis. Il y a d’abord Jean-Marie Ecay, cette tête d’affiche qui a joué et composé pour Claude Nougaro, qui traîne sa guitare avec tout ce que le jazz compte de pointures, de Richard Galliano à Billy Cobham en passant par Didier Lockwood ou Dee Dee Bridgewater. On en passe tellement la liste est longue. Un guitariste connu et reconnu donc. Y compris aux Etats-Unis dixit Stanley Clarke qui est venu le chercher pour enregistrer la bande originale du film « le Transporteur ».
Il était bien entouré jeudi soir : Pascal Blanc, un jeune bassiste Marseillais prometteur, et le batteur Niko Filiatreau qui a lui aussi un joli palmarès et avec lequel il joue depuis 25 ans. Ils ont pu s’exprimer dans des styles assez variés. Il y a eu du jazz traditionnel et du jazz fusion avec une reprise très personnalisée d’un morceau de Thelonious Monk et des compositions de Jean-Marie Ecay. On aura senti beaucoup d’émotion avec la version acoustique du morceau qu’il a écrit avec Claude Nougaro, « Bras dessus, bras dessous ». Et pour terminer un peu de blues et une couche de rock. Un bon moment de musique !
Après, c’est un peu comme la fin des épisodes d’Astérix : ça se termine toujours de façon très conviviale. Ici, ce n’est pas un banquet où on bâillonne le barde, mais au contraire un bœuf généralisé. Francis Jorro avait a préparé tout ce qu’il faut pour que les musiciens venus au concert puissent échanger sur scène avec ceux qui ont assuré le spectacle.
Et puis il y a ces hasards qui font qu’on assiste à quelque chose d’extraordinaire quand Jean-marie Ecay retrouve dans la salle Sylvin Marc, un vieux complice qui s’est installé à Trie sur Baïse. Les Hautes-Pyrénées accueillent pas mal de monde du milieu du jazz, peut-être parce que Marciac leur a permis de découvrir que le bonheur est dans le pré, « parce que c’est moins cher que le Gers » ajoute Sylvin Marc. Et on se parle, on se rappelle de cet autre copain qui s’est installé pas loin. Et on remonte sur scène pour se donner, nous donner encore du plaisir. Et c’est reparti pour un tour…