C’est avec un spectacle qui ne restera pas dans les annales que le Parvis à ouvert jeudi soir sa saison 2011/2012 et son premier temps fort de l’année. Dans son « Tragédia », Alex Rigola met en scène des fragments de « La naissance de la tragédie » de Nietzsche. Un grand ballet qui va mêler les histoires des personnages mythiques pour se terminer dans à une grande fête dionysiaque.
Un olivier centenaire, un sol couvert de chaume, des projecteurs en plein feu qui inondent la scène de lumière, le bruit des insectes qui rythment l’été. On est quelque part au sud de l’Espagne ou en Grèce, peu importe. Le décor est planté pour nous inviter à replonger dans nos souvenirs d’école ou de lecture, à la recherche des signes qui permettent de reconnaitre Œdipe, Médée, Jocaste et les autres héros tragiques de la Grèce antique. Un jeu d’enfant pour certains, un infernal dédale de codes obscurs pour d’autres. A chacun de faire ce qu’il peut avec son bagage !
Mais Alex Rigola ne s’arrête pas la : il ne se contente pas d’une évocation de la modernité des mythes antiques, il veut aller jusqu’au bout et donner corps à son propos, au risque de se perdre dans des démonstrations aussi lourdes qu’inutiles, comme la scène qui se termine avec un smiley géant qui se gonfle pour bien marteler qu’on parle autant de nous que de mythes. Une mise en scène excessive et des images plus fortes les unes que les autres qui finissent par complètement noyer le propos du spectacle.
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