Quelles sont les règles du jeu ?
C’est des règles universelles pour ce genre de soirée. Les intervenants ont trois minutes pour dire un texte de leur composition qui n’a jamais été publié. C’est très simple ! Pas d’accessoires, juste un texte et un micro. Dans l’absolue on pourrait même réduire le principe à la voix toute seule. Et un public qui entend. C’est cette interaction qui est importante ! D’ailleurs des gens viennent écouter et un jour, ils retrouvent dans leur papier un texte qu’ils avaient écrit, qu’ils peaufinent un peu et ils passent de l’autre côté du micro. C’est un processus instantané ou qui peut prendre des mois pour certains.
C’est dans un esprit slam ?
L’esprit slam, je serais curieux de savoir ce que c’est ! Le slam peotry des cafés new-yorkais, qu’on pourrait traduire par « explosion poétique », est plus un moment, une modalité pour transmettre la poésie qu’un style en particulier. On préfère éviter d’utiliser ce terme qui est utilisé a tort et à travers en France. Un terme qui pour des oreilles non averties vont évoquer Grand Corps Malade ou une façon assez convenue dans laquelle on ne se reconnait pas
Le microphone et les mots est un rendez-vous régulier ?
Oui, c’est au Celtic chaque second mercredi, chaque mois. On a commencé ces rendez-vous en 2006 avec l’association Hélicon, au Celtic et au bistrot de pays Chez Pierrot à Arcizan-Avant, à côté d’Argelès. Après chacun sa vie, les gens se déplacent et il y a eu une interruption dans les soirées. Beaucoup de gens l’ont regretté. On a repris au printemps dernier à l’initiative d’Olivier Garochau. Le déclic a été la parution de son livre « Les Bruits du langage ergonomique » qui est un recueil de poésies et d’histoire courte publié avec le soutien de l’association « Not a pub » liée au Celtic Pub. Il y a eu une soirée de présentation de son livre au printemps dernier qui a tourné à la soirée slam. Et c’est redevenu mensuel !