Pourquoi a-t-on l’impression que l’habitat a peu évolué sur les dernières décennies ?
Il n’a pas évolué très vite jusqu’en 2004, mais depuis les choses s’accélèrent avec une prise de conscience du changement climatique. La réglementation qui se contentait jusque-là de se renforcer de 15% tous les cinq ans, a divisé par deux les consommations. Une accélération qui va poser des problèmes aux professionnels qui ne sont pas prêt à faire face. Nous avons construit en 2003 les premiers bâtiments à très basse consommation et on se rend compte qu’ils n’ont pas les mêmes réactions. Et ça va poser beaucoup de problèmes à toute une profession qui n’évolue pas aussi vite.
Est-on capable d’imaginer les constructions qu’on aura dans 20 ans ?
On travaille actuellement sur nos nouveaux bureaux. Ils seront en paille, il n’y aura pas de chauffage car ça sera inutile et ils seront à énergie positive : tous nos usages en énergie, bureautique incluse, seront couverts par notre propre production qui sera faite par des photopiles. On construit maintenant pour nous ce qui pourra être à plus long terme la construction neuve du futur.
Est-ce important d’intervenir à l’IUT de Tarbes, face aux étudiants de la licence « Sciences et Technologies des Énergies Renouvelables » ?
J’interviens dans cette licence depuis la seconde promo, il y a une dizaine d’année. C’est lourd pour moi, mais je crois que c’est précisément les jeunes qu’il faut former à ces nouvelles techniques, particulièrement à ce niveau de la licence professionnelle car c’est eux qui vont permettre aux bureaux d’étude de se remettre en cause et de s’adapter aux changements. On ne peut pas faire les bâtiments de demain avec les idées d’hier.