C’est dans une ambiance qui s’annonce très rock que les Demi Mondaine seront sur la scène de La Gespe vendredi soir pour porter sur scène Aether, un nouvel album dans les bacs depuis mardi dernier. Pour en savoir un peu plus, nous avons posé quelques questions à Béatrice, auteur, compositeur et chanteuse du groupe.
Les Demi Mondaines, c’est des femmes qui s’offrent à la musique ?
On n’avait pas pensé à ça, mais c’est très bien vu ! Non, j’ai trouvé le nom dans le bouquin de Sacher-Masoch et j’aimais l’idée de ces femmes qui montent en société, mettent des pantalons, se coupent leur cheveux. C’est une des premières formes d’émancipation et d’indépendance de la femme à l’opposé de la femme bourgeoise.
C’est dans cet état d’esprit que vous jouez du rock ?
Je suis très punk dans ma façon d’être. J’aime bien dépasser les limites, ne pas être la ou on m’attend. Je n’ai jamais voulu faire comme les autres. Et le rock permet d’exprimer tout ces émotions, tout ce ressenti du monde, surtout sur scène
Comment Iggy Pop vous a-t-il fait cadeau d’une chanson pour votre nouvel album ?
Je l’ai rencontré sur le tournage d’un film à Paname, à la Bastille. Il est venu me voir car on lui avait dit que j’avais fait des reprises de deux de ses titres. Et ça super collé, on s’est bien entendus et on a discuté pendant des heures. Je lui avait passé des liens pour voir mon travail. Il est reparti à Miami et quinze jours après, il m’a laissé un message ou il m’a dit qu’il avait adoré et qu’il m’offrait Private parts, un morceau qu’il a écrit en 69 avec les Stooges. Et dans son mail vocal, il prend une guitare sèche et joue le morceau !
C’est un cadeau qui change tout pour Demi Mondaine ?
C’est un superbe coup de pouce, un couronnement par une véritable légende vivante. Mais c’est plus ce que nous faisons, en studio et sur scène, qui fait évoluer Demi Mondaine.
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