On a vu A love supreme

Imaginez la musique de John Coltrane qui prend corps. C’est ce que Anne Teresa de Keersmaeker a offert au public du Parvis mardi soir. Un grand nom de la danse qui a construit avec le public tarbais une relation riche ponctuée des spectacles qu’elle a présenté sur la scène du Parvis comme le superbe Drumming il y a trois saisons ou Bitches Brew chorégraphié sur la musique de Miles Davis quelques années auparavant. Cette dans cette veine jazz qu’elle nous a emporté mardi voir avec une petite heure de danse qui commence en silence pour exploser quand apparaît le son du saxophone de Coltrane. Avec A Love Supreme, album légendaire de John Coltrane enregistré en une seule session en 64, c’est quatre danseurs qui vibrent au rythme de la musique des quatre musiciens. Le saxophone de Coltrane, le piano de McCoy Tyner, la contrebasse de Jimmy Garrison et la batterie de Elvin Jones trouvent dans les mouvements des danseurs une incarnation saisissante. Une chorégraphie comme un morceau de jazz, avec des solos qui donnent la part belle à l’improvisation pour aboutir à des instants d’incroyable cohésion