Dans un contexte de consignes de "distanciation sociale" annoncées samedi soir par Edouard Philippe, le taux de participation en cours de journée du 1er tour des élections municipales est en net repli. Une participation à 12 heures qui n'est que de 18,38 % au niveau national en recul de 4,78 %. Ce qui signifie qu'il y a plus de 20% des électeurs qui n'ont pas voté à 12h par rapport au scrutin de 1er tour des municipales de 2014. Même tendance mais avec moins de retard au niveau départemental avec 23,76 % de participation à 12 heures en Hautes-Pyrénées au lieu de 26,86%. Soit un recul de 3,1% du taux de participation à midi et 12% des électeurs en moins a avoir glissé le bulletin dans l'urne à cette heure.
Le taux de participation à 17h s'effondre
Le taux de participation national à 17h est de 38,77% alors qu'il était de 54,72% lors du précédent scrutin municipal en 2014. Il est donc en baisse de 15,95% ce qui signifie qu'il y a 30% d'électeurs de moins à 17h alors qu'à midi le décrochage était déjà de 20%. Même tendance au niveau départemental avec 49,55% de votant à 17h en Hautes-Pyrénées alors qu'il y avait 58,26% en 2014. Une baisse du taux de participation de 8,71% et 15% des électeurs qui manquent à l'appel.
Une faible participation qui remet en cause la pertinence de maintenir la date des élections
Une baisse qui peut être liée à la difficultés a aller voter pour ceux qui ne sont pas autonomes, à la crainte de s'exposer ou à la volonté d'appliquer les recommandations des spécialistes de l'épidémie qui expliquent que seul l'isolement - le premier ministre utilise plutôt le vocable de "distanciation sociale" - permet d'éviter une explosion du nombre de contamination au coronavirus COVID-19. Dans tous les cas si la faible participation se confirme le maintien de ce scrutin dans ce contexte pourrait poser une question de légitimité des élus, surtout si leur avance est faible. Et la décision d'Emmanuel Macron de maintenir se scrutin sera encore plus difficile à défendre.