On a vu La nuit du cerf

La nuit du cerf, c’est le moment de sidération du grand cervidé pris dans la lumière des phares. Une expression américaine qui correspond au Lapin pris dans les phares français. Le spectacle commence comme un film de série B tout droit sorti des années 70 dans lequel on nous annonce qu’il y aura un drame dans l’heure qui suit. C’est parti pour une heure et quart de spectacle éblouissant qui nous laissera un peu comme le cerf américain ou le lapin français, c’est au choix. Intrigue policière, drame familial et soap opera se mélangent pour nous embarquer dans une histoire foutraque pleine d’humour et de tendresse pour ses personnages qui donnent lieu à autant de portraits extravagants. On en oublierait la performance circassienne si elle ne s’imposait par la dimension extraordinaire qu’elle apporte à l’ambiance déjantée et à la narration loufoque du spectacle. Six comédiens circassiens, à moins que ce soit l’inverse, qui ont impressionné le public tarbais venu vendredi soir au Parvis. Un public qui ne s’est pas trompé en se levant comme un seul homme à la fin du spectacle pour saluer dignement le spectacle du Cirque Le Roux. Un spectacle de haut vol que ce soit par la hauteur des portés que par la richesse de la composition qui confirme la jeune mais solide réputation du Cirque Le Roux qui se place en deux spectacles dans le sillage circassien des 7 doigts qu’on avait vu au Parvis il y a un peu plus d’un an. Une compagnie de cirque à suivre de près.