C'est avec un superbe concert que Jazz In Marciac 20222 a été lancé vendredi soir. Sur la scène du grand chapiteau, deux voix. D'abord celle de Dominique Fils-Aimé, étoile montante du jazz vocal venu du Québec les bras chargés de qutare albums et d'un jazz nourri de ses racines familiales plantée en Haïti à la conjonction des deux cotés de l'Atlantique, de la Soul et du Jazz. Une culture qui irrigue son jazz et sa voix qui joue entre profondeur et la superficialité qui donne l'illusion de ne pas prendre les choses au premier degré. Le tout servi avec une énergie qui entraine le public dans son univers et par des musiciens de haut vol, Étienne Miousse à la guitare, David Osei-Afrifa aux claviers, Danny Trudeau à la basse et surtout Salin Cheewapansri à la batterie. Un set d'un heure et demi, avec la part belle donnée à la voix de Dominique Fils-Aimé et aux solos de gaitera et de batterie. Avec les faux rappels de convention et un vrai rappel porté par le public debout.
Après la voix soul de Dominique Fils-Aimé, la voix grave et profonde de Diana Krall. Une heure et demie de bonheur musical. C'est impeccable au rique de manquer de surprise, hormis l'improbable robe rouge. En relisant ce que nous avions écrit il y a 12 ans alors qu'elle ouvrait déjà Jazz In Marciac, on a l'impression de parler du cencert de vendredi soir. En une heure et demie de concert en formation quartett, elle nous a offert une belle plongée dans des sonorités pleines de douceur et d’énergie. Des moments forts, et moments tendres comme ce morceau dédié à ses deux enfants qu’elle laissé à la maison pour partir en tournée. Un vrai bonheur musical qui se termine par un dynamique Cheek to Cheek
d’Irving Berlin qui associe solos de guitare d'Anthony Wilson, de contrebasse , de batterie de Karriem Riggins, de piano et la voix de Diana Krall qui chante « Heaven, I’m in heaven, And my heart beats so that I can hardly speak ». Dit comme ça, on veut bien y croire à ce paradis pour amateurs de jazz !