Comme chaque année, le public avait massivement répondu présent samedi pour la présentation de la future saison. Comme d’habitude la salle était bien pleine pour la grand-messe qui scelle la fin d’une saison et la perspective de l’année à venir. Comme d’habitude, il avait été annoncé une présentation plus compacte. Mais ce qui n’est pas comme d’habitude, c’était que ce l’a effectivement été. En fait ça a été compact, étonnant, enthousiasmant et on est resté perplexe face au modus operandi. Compact parce que la présentation a duré 66 minutes montre en main. Surprenant car ce n’était pas une grand-messe live mais la projection sur grand écran d’une séquence complètement enregistrée.
Enthousiasmant avec une saison qui démarre par un grand format le 3 octobre avec le Malandin Ballet Biarritz qui vient sur la scène du Parvis avec Les saisons. Une nouvelle création avec 22 danseurs qui va des célébrissimes Quatre saisons de Vivaldi à celles moins connues composées par Giovanni Antonio Guido. Et ce sera parti pour une année de spectacles. Des évènements comme le Dom juan de Molière mis en scène par Macha Makeïeff. Ou les superbes 20 000 lieues sous les mer portées à la scène par Christian Hecq, sociétaire de la Comédie-Française, et la plasticienne Valérie Lesort. Des trilogies comme la New-Yorkaise de Paul Auster par le comédien et metteur en scène Igor Mendjisky. Ou les trois apparitions du tarbais Jonathan Capdevielle dans l’année du Parvis. Autant de propositions qui invitent à venir au Parvis.
On reste quand même perplexe et étonné par la forme de cette présentation. Par cette grande promotion du spectacle vivant qui choisit précisément de ne pas le faire sur scène. Les arguments sont louables : donner la parole à tout le monde, maitriser le timing, faciliter l’organisation de la présentation. Si on appliquait la même solution avec les mêmes arguments aux spectacles de la saison, il n’y aurait plus de spectacle vivant au Parvis. Imaginez l’ouverture de la saison 2024/2025 avec Les Saisons du Malandin Ballet Biarritz sur grand écran comme l’Opéra au cinéma au lieu de les avoir réellement sur scène. Et plus loin dans la saison Dom Juan mis en scène par Macha Makeïeff ou les 20000 lieues sous les mers de Christian Hecq et Valérie Lesort en vidéo. Même si on a souvent glosé sur cette grand-messe, on en est à se demander si elle n’est pas finalement incontournable.
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