« J’aime pas faire les choses à moitié ». Il suffit de voir Katerine Gierak, le « K » de la mademoiselle, assise dans les loges de La Gespe pour en être convaincu. « La musique, j’en fait depuis que j’ai 6 ans, depuis que j’ai 15 ans, je sais que c’est pour la vie, c’est ma raison de vivre ». Ca commence par le conservatoire, la fac de musicologie. Elle se voyait déjà prof. Elle rate son CAPES, et tout bascule : elle se coupe les cheveux, adopte le cuir et devient Mademoiselle K. C’est dans cet état d’esprit qu’elle sort album « Ca me vexe ». Entre chanson rebelle et rock, elle balance des textes et une musique qui ont fait mouche. Elle s’entoure de Pierre-Antoine Combard à la guitare, Pierre Louis « Pilou » Basset à la basse et David Boutherre à la batterie pour former un véritable groupe. Ils préparent ensemble le second album « Jamais la paix » qui sort le 26 mai. C’est donc les bras chargés de nouveaux morceaux qu’elle est arrivée à La Gespe samedi soir.
Du « Cul entre deux chaises » à « Jalouse », elle donne sur scène ce qu’elle a sur le cœur, sans compter, sans concession. Elle se livre, mais ça ne doit pas rester à sens unique, elle a besoin de sentir le public régir. Ca a parfaitement fonctionné avec le public de La Gespe. Ce qui corrigera l’image qu’elle avait laissé aux Estivales de Pau. « Quand le public ne réagit pas, je les secoue, je leur dit qu’ils sont des coincés du cul. Souvent, ça les fait rire et ça les réveille ». Pas ce jour la, ou une partie du public a préféré tourner les talons. Le concert de La Gespe permet de constater que quand le public entre dans le jeu, elle se montre généreuse. « Quand le public répond, je donne, ils redonnent, je redonne et il y a quelque chose qui se passe ». Elle termine le concert exténuée, mais manifestement heureuse d’avoir pu partager sa musique. On a le sentiment d’avoir assisté à un moment unique, à quelque chose entre elle et nous. Des concerts comme on les aime !