Katel, c’est aussi un style qui accroche l’oreille. Comment en parlez-vous ?
J’aime faire une musique à la marge, des points d’accroche qui s’amusent avec des codes à pervertir. Une espèce de labyrinthe ou on se perd un peu, un labyrinthe accueillant ou on se sent bien.
Vos chansons font la part belle aux textes. Est-ce plus important que la musique pour vous ?
C’est important mais pas primordial. Il faut trouver la bonne alchimie entre les deux. Ce qui m’intéresse c’est comment faire sonner la langue, claquer la voix. L’album Décorum, je parle des faux semblants qu’il faut remettre en cause, sur lesquels il faut s’asseoir. J’imagine une vie en mouvement, une ligne qui prend différentes formes, celle du couple, de la politique ou des aspects plus romantiques.
Après « raide à la ville » en 2008, Vous sortez « Decorum » le mois prochain réalisé par Réalisé par Dominique Blanc-Francard, pas moins. Est-ce une étape décisive dans la vie de Katel ?
La rencontre avec Dominique Blanc-Francard est importante. Pour mon premier album, j’avais cherché du coté des anglais, pour avoir une sonorité rêche bien rock dans un esprit live. Pour Décorum, j’ai eu envie d’une architecture plus subtile, des sons moins bruts. J’ai eu aussi envie de chanter en français et de trouver une production française. J’aime bien cette palette très large qu’est capable de couvrir Dominique Blanc-Francard qui va de la variété au rock progressif et à l’avant-garde avec le château d’Hérouville.
Vous étiez à Rennes il y a quelques jours. Bientôt ce sera Bourges, Marseille, Paris. Vous enchainez les concerts dans toute la France. C’est un besoin, un plaisir ou une obligation ?
J’ai débuté par la scène, c’est un besoin ! Je sens un vrai manque quand je ne suis pas sur scène. Même si ca n’est pas que du bonheur. Enchainer les concerts, répéter les mêmes chansons, ca amènes questions. Un peintre ne peint sa toile qu’une fois, un écrivain, n’écrit son livre qu’une fois. Il faut qu’on trouve à chaque fois un souffle de nouveauté. C’est le public qui nous permet ça. Chaque concert est nouveau dans la répétition.
Jeudi vous serez au Celtic Pub de Tarbes. Est-ce que vous aimez particulièrement jouer dans des bars ?
On fait deux métiers. Il y a les grandes scènes et les bars. Dans les petites salles, c’est la leçon des amplis, mais aussi une proximité qui donne beaucoup d’émotion. Une sensation qu’on cherche à reproduire quand on se retrouve dans une grande salle…