La collection d’hiver terminée, la programmation du Parvis reprend son cours normal. Fini la folie du hors norme pour retrouver de bons repères, bien connus et bien solides ? Pas si sur… « Les femmes savantes » de Molière que Marc Paquien présentera au Parvis jeudi et vendredi pourraient bien receler bien plus d’actualité qu’on ne lui en prête. « Cette pièce de Molière est une comédie virulente, acerbe, contemporaine. Elle fustige bien sûr le mensonge et la pédanterie, mais nous parle aussi du désir absolu de savoir, qui peut mener jusqu’à la folie. Pièce féministe ? Pièce réactionnaire ? Les hommes savants peuvent ennuyer, les femmes savantes prêter à rire. Le XVIIe siècle fait apparaître la question de l’émancipation de la femme et la figure de l’intellectuelle. La femme philosophe, la femme astronome, la femme chimiste provoquent l’incompréhension, le soupçon, excitent la moquerie. »
« Leurs lointaines descendantes, au XXIe siècle, ont souvent encore bien du mal à faire valoir toutes leurs qualités. Qui donc a le droit d’exercer le pouvoir ? Et pour quelles raisons un pouvoir — s’il ne s’inscrit pas dans l’ordre établi — devient-il autoritaire, risible, en un mot illégitime ? Jamais ces questions ne furent plus brûlantes qu’aujourd’hui : l’accès au savoir et à la liberté — liberté de dire, de choisir, de s’inventer en tant qu’être pensant ». Voila donc, deux semaine après un Richard III effroyablement efficace, la question du pouvoir qui revient donc. Manifestement les présidentielles de 2007, et le face à face Ségolène Royale – Nicolas Sarkozy aura marqué les esprits et stimulé les artistes. Preuve supplémentaire de ce que la pratique des classiques à d’utile aux modernes !