C’est à spectacle insensé qu’Angelin Prejlocaj a invité le public tarbais pour ses deux représentations. Avec « Suivront mille ans de calme », le chorégraphe s’appuie sur la technique impeccable de la vingtaine de danseurs de son ballet pour nous proposer l’exploration d’une apocalypse qui se révèle aussi baroque que sombre. Il nous parle d’amour, de violence, d’attraction, de répulsion, de la dignité de l’homme, de la bête qui sommeille. Une suite de grands tableaux qui mêlent la danse aux musiques percutantes du DJ Laurent Garnier, à l’esthétique complexe du plasticien Sobodh Gupta et aux superbes costumes du styliste russe Igor Chapurin.
Le rythme est soutenu, la maitrise des corps et des gestes est impressionnante. Plus d’une heure trente de chorégraphie, de grands ballets foisonnants, de solo, duos et trios dans des décors aux configurations multiples et mouvantes. On en prend plein les yeux ! Un véritable déferlement chorégraphique qui se terminera par une scène pavée de drapeaux mouillés en guise de terre-mère et d’un couple d’agneaux qui ramènera un peu de quiétude et de paix dans ce monde tumultueux. C’est sans doute après le spectacle que commencent les mille ans de calme annoncés par le titre.
De Toute une histoire de l’Opéra Pagaï, on n’a qu’un texte aux phrases elliptiques et des photos fumeuses. Pas de doute, c’est une surprise que le Parvis nous offre pour la rentrée.
L’atelier artistique du Foyer de Jeunes Travailleurs sera aux Ateliers du Parvis vendredi soir avec « Trajectoires » pour danser et raconter ce qu’est exil qu’ils ont vécu.