On a vu Jerk

Habituellement, les spectacles de marionnettes sont destinés aux enfants. Pas celui la. Le Parvis avait prévenu : « spectacle fortement déconseillé aux mineurs ». On comprend rapidement pourquoi. Sur la scène du théâtre des nouveautés, Jonathan Capdevielle entreprend de nous faire suivre Dean Corll et ses acolytes dans la spirale qui les ont conduits à torturer et tuer 27 adolescents au début des années 70 à Houston. Une histoire vraie et une mise en scène de Gisèle Vienne qui ne nous épargne rien. Du sang, de la sueur, du sexe : rien ne manque à cette errance trash et sadique qui donne la nausée. Le spectateur est soumis à rude épreuve ! Mais, plus que la violence, c’est la fragilité des personnages qui inquiète. « J’ai joué ce spectacle à Avignon, aux Etats-Unis, et bientôt ce sera Paris et les pays scandinaves. Il y a des réactions puritaines pour certains, d’autres voient ca avec un humour très anglo-saxon ». Finalement le spectacle est aussi dans la salle !